La Petite Centaurée
Je vais vous parler aujourd’hui de la plante que j’ai choisie pour illustrer Natur’Empathie : la Petite Centaurée – Centaurium erythreae Rafn, de la famille des Gentianacées.
Je l’ai choisie pour beaucoup de raisons, et certaines que je continue d’ailleurs même de découvrir au fur et à mesure de mes explorations, en approfondissant mes connaissances avec passion.
Tout d’abord c’est une plante qui pousse chez nous, une plante locale que l’on peut rencontrer lors d’une balade, au détour de notre chemin. Elle fleurit entre juillet et septembre dans les pentes buissonneuses ou les prés humides des étages collinéens à montagnards. Mais encore faut-il avoir l’œil attentif, car la Petite Centaurée est une plante très discrète. Y avez-vous déjà prêté attention ? Je l’ai moi-même seulement rarement rencontrée, bien que mes yeux ne cessent de scruter le fourmillement de vie végétale qui m’entoure lorsque je me promène.
Deuxièmement je trouve cette plante vraiment très belle ! J’aime sa finesse, son élancement, sa douce couleur rosée. En l’observant à l’aide d’une loupe, nous entrons dans son monde de délicieux détails : ses pétales rappelant une étoile régulière à 5 branches, ses étamines finement ciselées enroulées sur elles-mêmes, ses stigmates à la forme peu commune… et bien plus encore au niveau émotionnel si l’on se laisse toucher par elle ! Pour la découvrir depuis derrière l’écran, l’article de ce blog détaille avec brio ses merveilles :
https://notesdeterrain.over-blog.com/2016/08/erythree-petite-centauree.html
Dans le livre des teintures mères végétales de Ceres Heilmittel, ses propriétés apéritives, digestives et tonifiantes sont décrites. Celles-ci découlent des molécules chimiques la composant, notamment des substances amères (hétérosides sécoiridoïdiques, dont swertiamarine, gentiopicroside, centapicrine et autres iridoïdes) et des flavonoïdes. Ceres décrit également comment, par son nom, cette plante fait référence au centaure, créature de la mythologie grecque mi-homme mi-cheval symbolisant le déchirement de l’existence humaine. La partie animale, avec ses instincts et ses besoins, est soumise à toutes les lois de la pesanteur, tandis que la partie humaine, abritant une vie spirituelle s’exprimant dans sa soif de culture, de beauté et d’harmonie, cherche à s’élever, aspirant à des valeurs supérieures. Le centaure est une créature non-unifiée en elle-même, car son aspiration à s’élever vers la lumière et la pureté contraste avec son essence naturelle de la terre. Ces deux parties doivent cohabiter en lui dans un respect mutuel. Cela nous rappelle à notre dualité humaine, en quête d’équilibre entre idéalité et réalité, entre exaltation céleste et morosité ténébreuse. Notre amie Petite Centaurée nous transmet donc sa force d’acceptation de notre dualité. Elle est notamment utilisée lors de souffrances psychiques liées à un manque d’ancrage dans le corps et la matière, en cas de perte d’appétit ou de poids par exemple.
Le docteur Bach, avec ses célèbres Fleurs, a décrit la Petite Centaurée comme l’essence florale soutenant les personnes influençables et dévouées, prêtes à sacrifier leur bien-être pour rendre service et ne trouvant pas en elles la fermeté de dire non. Extrêmement sensibles aux émotions et aux jugements des autres, il leur devient difficile de suivre leur propre chemin. La Petite Centaurée favorise un équilibre sain entre égoïsme et don de soi, encourageant l’affirmation de soi et l’expression des particularités de sa personnalité, sans excès. Elle amène au respect de soi, en découvrant que l’on peut être respecté et même aimé en disant non. La Petite Centaurée aide à prendre son destin en main. N’est-ce pas une magnifique mission pour une plante si discrète ?
Ce premier article pour vous montrer que chaque plante a tant d’histoires à nous raconter ! C’est avec une grande Joie que je vous ai partagé ici quelques informations sur la vie et les missions de ma chère Petite Centaurée. Je vous encourage à découvrir par vous-même l’univers merveilleux des plantes et à vous laisser émerveiller par leurs histoires, mais surtout de prendre celles qui ont du sens pour vous au long de votre Chemin fleuri.
Dans la joie de vous conter d’autres histoires végétales prochainement !
Joëlle